Le drapeau de la Corée du Sud, souvent appelé Taegeukgi, se dresse comme un emblème puissant de l’identité nationale et des valeurs du peuple coréen. Flottant fièrement devant les édifices publics, ornant les uniformes des sportifs, et claironnant la fierté de la République de Corée, ce drapeau arbore des motifs riches et une histoire fascinante.
L’histoire du taegeukgi
Connaître l’histoire du drapeau coréen c’est comprendre l’évolution d’une nation. Le Taegeukgi fut officiellement adopté par la dynastie Joseon à la fin du 19ème siècle. Cette période fut marquée par de grands bouleversements dans la péninsule coréenne, alors que le royaume se modernisait et s’ouvrait au commerce international.
Le premier Taegeukgi fut dévoilé en 1883, depuis il est resté le symbole de la République de Corée, même si son design a subi quelques modifications mineures. La dernière modification date de 1948, lorsque la Corée du Sud a été officiellement établie.
Néanmoins, le drapeau national a aussi été un symbole de résistance, notamment durant l’occupation japonaise au début du 20ème siècle. Il est devenu un emblème de liberté et d’indépendance pour le peuple coréen.
Le symbolisme du fond blanc
Le fond blanc du drapeau de la Corée du Sud n’est pas qu’un simple choix esthétique. En effet, dans la culture coréenne le blanc est une couleur symbolisant la pureté, la paix et la simplicité. Elle évoque également l’amour du peuple coréen pour leur pays, et leur désir de vivre en harmonie.

Dans un contexte historique, le blanc faisait également référence à l’ancien nom de la Corée, le « Pays du Matin Calme », suggérant la sérénité et la tranquillité. De plus, il représente l’identité nationale car dans le passé, le blanc était la couleur du costume traditionnel coréen, le hanbok.
Le yin yang du taegeuk
Au centre du drapeau coréen on retrouve le Taegeuk (le symbole du Yin et du Yang). Dans la philosophie coréenne et asiatique, il représente l’équilibre des forces opposées et complémentaires de l’univers : le négatif et le positif, le féminin et le masculin, la nuit et le jour.
Le Taegeuk du drapeau national est composé de deux parties : une rouge en haut pour le Yang, symbolisant le positif, la passion et la vitalité ; et une bleue en bas pour le Yin, évoquant le négatif, la rationalité et la fraîcheur. Cette harmonie entre le Yin et le Yang est une aspiration fondamentale dans la culture coréenne.
Les quatre trigrams et leur signification
Les quatre barres situées dans les quatre coins du drapeau coréen ne sont pas de simples ornements. Connues sous le nom de Trigrams ou Gwe, elles viennent de l’ancien texte chinois, le Yi Jing (ou Livre des Changements), et chaque ensemble de trois barres (certaines entières, d’autres coupées) représente un concept fondamental : le ciel, la terre, le feu et l’eau.
Les Trigrams sur le drapeau national coréen ont des significations spécifiques : Keon (ciel) en haut à gauche, symbolise la créativité et l’initiative ; Ri (soleil) en haut à droite, symbolise la justice et la vitalité ; Gam (eau) en bas à gauche, la fluidité et la perspicacité ; et Gon (terre) en bas à droite, la fécondité et la stabilité.
Le drapeau et l’identité coréenne aujourd’hui

Le drapeau coréen a évolué pour devenir un symbole de fierté et d’identité pour les Coréens du monde entier. Que ce soit lors des événements sportifs internationaux, des célébrations nationales, ou même dans la vie quotidienne, le Taegeukgi est un rappel constant des valeurs et de l’histoire du pays.
Dans une époque où la Corée du Sud est reconnue pour sa culture pop, sa technologie avancée et son importance économique, le drapeau national reste un point d’ancrage culturel et historique pour le peuple coréen.